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Journée mondiale des réfugiés 2020

19/06/2020
Qui sont les personnes dans les centres d'accueil en Belgique ? Rencontre avec Larissa, originaire du Cameroun, qui séjourne à Morlanwelz.

Chaque année pour la Journée mondiale des réfugiés (20 juin), nous nous penchons sur les récits de personnes en exil, forcées de quitter leur maison et leur pays en raison de la guerre, de la violence ou de la persécution.

Les personnes en exil, ce sont aussi des mères, des pères, des frères et sœurs, des jardiniers, des artistes, des personnes avec des aspirations et des peurs. Pour la Journée mondiale des réfugiés, nous avons demandé à 28 résidents de partager un morceau de leur histoire avec nous, dans le but de faire connaître les personnes se cachant derrière les chiffres.

« Ce qui m’anime, c’est de pouvoir m’occuper des gens »

« J’ai tenu à faire des études pour pouvoir entrer directement dans le monde professionnel après ma procédure d’asile. Pour pouvoir avoir un avenir et être utile. Depuis mes 8 ou 9 ans, j’ai souhaité travailler dans le domaine médical. J’ai d’abord voulu être sage-femme car j’aime beaucoup m’occuper des enfants. Il m’a paru dès lors normal d’entamer des études d’aide-soignante lorsque j’en ai eu l’opportunité ici.

Normal ? Enfin pas tout à fait… Après mes études secondaires, j’ai étudié le commerce international au Cameroun, car cela me donnait plus d’opportunités et me permettait de pouvoir travailler dans la sphère familiale. Malheureusement si mon diplôme peut être reconnu en France, ce n’est pas le cas en Belgique.

Arrivée ici, je voulais retrouver une orientation professionnelle et je me suis simplement dit : « Pourquoi ne pas faire ce que j’ai toujours voulu faire ? » Le partage, l’empathie et les contacts avec d’autres personnes sont pour moi des éléments fondamentaux qui me tiennent à cœur. Ce qui m’anime, c’est de pouvoir m’occuper des gens. Mes stages m’ont d’ailleurs conforté dans mes convictions. C’est tellement gratifiant et enrichissant de constater qu’on rend heureuse la personne à qui l’on vient en aide.

Je suis d’ailleurs reconnaissante envers la Belgique de m’avoir donné la possibilité de suivre cette formation, même si mon statut ne m’a pas encore été accordé. Actuellement, je dois encore passer mon TFE et si tout se passe bien, je serai diplômée en juin. J’ai hâte de pouvoir mettre en pratique les connaissances acquises au cours des deux dernières années. Si on ne met pas en pratique ses connaissances, cela signifie que l’on a étudié pour soi et non pour les autres. Et ce n’était clairement pas mon objectif ! »

Larissa, camerounaise.

Réside au centre de Morlanwelz.

 

Découvrez les récits d’autres résidents sur notre page "témoignages".