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Simon, entraîneur de football (Gand)

Simon est étudiant en sciences politiques et sociales à Gand. Presque tous les dimanches soir, il prend le temps de donner un entraînement de football aux résidents du centre d’accueil "De Reno".

C’est de son propre chef que Simon, 23 ans, s’est rendu au centre d'accueil Fedasil de Gand en 2021, pour demander s'il pouvait faire quelque chose en tant que bénévole. « J'étudie les sciences politiques et sociales et j'ai toujours été intéressée par la migration. Il s'agit d'un sujet important avec des défis de taille. À un moment donné, j'ai ressenti le besoin de libérer du temps pour faire quelque chose de significatif, de retrousser mes manches. »

Après une réunion de présentation avec le personnel de Fedasil, Simon a proposé d'organiser des séances d'entraînement de football pour les résidents. Chaque dimanche soir, il vient chercher un groupe de jeunes hommes au centre et ils partent ensemble en randonnée jusqu'au terrain de Standard Muide, une équipe du voisinage assez généreuse pour offrir son terrain et son équipement le temps des entrainements.

Les visages derrière les chiffres

« J’ai joué moi-même au football. Le sport est un exutoire idéal, un bon moyen d'évacuer son énergie. L'enthousiasme pour cette activité est donc très élevé parmi les résidents. Si je ne peux pas venir un dimanche, ils sont déçus. »

Simon est un bénévole actif au centre Fedasil de Gand depuis un an et demi maintenant. La plupart des résidents qui jouent avec lui ont son âge. « Au fil des séances d'entraînement, nous avons appris à bien nous connaître. Certains résidents sont depuis devenus des amis. Je les vois aussi parfois en dehors des entraînements de football, lorsque, par exemple, un événement est organisé par le centre. Les résidents viennent de pays très différents : de Somalie, Syrie, Irak... C'est un cliché, mais derrière chaque chiffre, il y a une histoire, un visage, un être humain. »

Engagement

« Faire du bénévolat, c’est quelque chose que je recommanderais à tout un chacun. Mais réfléchissez bien à l'engagement que vous prenez. Je fais vraiment en sorte de libérer mon dimanche soir chaque semaine, car d'autres personnes comptent sur moi. Mieux ne vaut s’engager que si on est sûr de pouvoir le faire régulièrement ! Par ailleurs, je pense qu'il est important de commencer cet engagement en ayant la bonne motivation à le faire. Les gens ont parfois l'impression que les demandeurs d'asile sont des personnes impuissantes et passives, qui attendent simplement notre aide. Il s'agit d'une idée préconçue. Ce sont des personnes comme vous et moi, avec des émotions, des talents, des petits et grands soucis. Nous jouons au football ensemble pour passer de bons moments, pas nécessairement pour avoir des conversations thérapeutiques. »