Retour sur 2024 : nos résident·es au travail

30/04/2025
demandeur d'asile au travail

À l'occasion de la fête du Travail, nous revenons sur les chiffres d'activation de 2024 : 41% des résident·es qui le pouvaient ont travaillé.

Un croisement avec la Banque Carrefour de la Sécurité Sociale nous a permis pour la première fois d’obtenir une image claire des résident·s demandeurs·euses d’asile qui participent activement au marché belge de l'emploi : qui travaille, combien de temps, et où. Voici les principales tendances.

Qui a travaillé ?

En 2024, un peu moins de 25.000 résident·es ont activement participé au marché de l'emploi. Cela signifie qu'un peu plus de quatre résident·es sur dix en âge de travailler ont exercé une activité professionnelle l'année dernière. Nous constatons toutefois de nettes différences entre les groupes. 

Par exemple, les femmes ont travaillé deux fois moins que les hommes, le taux d'emploi étant de 24% pour les femmes contre 47% pour les hommes. Les femmes travaillent manifestement moins, même si elles n'ont pas d'enfants. Les raisons de cette situation sont encore incertaines. 

L'âge joue un rôle : plus les résident·es sont jeunes, plus ils ou elles travaillent. Les résident·es de 18 à 31 ans étaient deux fois plus susceptibles de travailler que les personnes âgées de 51 à 67 ans. À noter également : un peu moins de 2% des personnes âgées de 67 ans et plus avaient un emploi rémunéré l'année dernière.

La situation familiale a également un impact. Les parents avec enfants travaillent nettement moins que les résident·es sans enfants. Une explication pourrait être le manque de crèches pour les enfants.

Si l'on examine les taux d'emploi par nationalité, on constate que huit pays africains figurent parmi le top dix, allant du Burkina Faso au Burundi en passant par l'Ouganda. La connaissance du français et/ou de l'anglais semble être un atout.

Accès au marché de l'emploi

Les demandeur·ses d'asile ont accès au marché de l'emploi en Belgique quatre mois après leur demande de protection. Les demandeur·ses d'asile qui travaillent conservent le droit à l'accueil et à l'aide matérielle, mais contribuent à l'accueil fourni par Fedasil.

En savoir plus : Mise à l’emploi des demandeurs d'asile| Fedasil.