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Un réseau d’accueil sous pression

20/07/2022
Fedasil est confrontée à un manque de places pour l’accueil des demandeurs d’asile.

Alors que les demandes d’asile sont en hausse en Belgique comme dans d’autres pays européens, la situation devant le centre d’arrivée à Bruxelles devient difficile. Environ 100 hommes isolés campent actuellement devant le Petit-Château dans l’espoir de recevoir une place dans le réseau d’accueil. Pour rappel, depuis plusieurs mois, vu le manque de places, Fedasil doit faire des choix : la priorité est accordée aux familles, aux Mena et aux personnes vulnérables.

Certains hommes isolés obtiennent une place via une action en justice – Fedasil essaie de les accueillir dans les meilleurs délais, sous peine de devoir payer des astreintes. Par ailleurs, les places pour familles, femmes et Mena (mineurs non accompagnés) dans le réseau d’accueil sont également proches de la saturation.

Cette situation engendre une situation humanitaire difficile pour les demandeurs d’asile, malgré le soutien des ONG sur place, mais aussi pour le personnel de Fedasil chargé de gérer l’accès au centre. La présence de la police est nécessaire pour garantir la sécurité de tous.

Soulager les centres d’accueil

Le 6 juillet dernier, le Conseil des ministres a pris différentes mesures pour réduire la pression sur le réseau d’accueil via l’augmentation de la capacité, la réduction des arrivées et l’accélération des sorties des structures d’accueil.

Parmi ces mesures, on peut notamment citer la mise à disposition par la Défense de la caserne de Berlaar (Anvers – 750 places) où la Croix-Rouge prépare l’accueil des premiers demandeurs d’asile début aout. Des places supplémentaires sont également prévues via un nouveau marché public et un appel aux CPAS et aux ONG pour ouvrir davantage de places individuelles et collectives.

Le gouvernement souhaite également créer un centre spécialisé dans l’accueil des demandeurs d’asile avec un ‘hit Dublin’ (des personnes qui ont déjà demandé l'asile dans un autre pays de l'UE et dont cet autre pays est responsable). L’objectif est d’y organiser le retour vers le premier pays de demande d'asile en Europe.

Le CGRA va aussi augmenter le nombre de décisions par rapport aux demandes d’asile, ce qui aura un impact sur les sorties des centres.

Toutes ces mesures doivent soulager la pression sur le réseau d’accueil. En attendant, les différents acteurs se concertent pour dégager d’autres solutions à très court terme.

Fedasil et ses partenaires doivent faire face à la saturation des structures d’accueil pour demandeurs d’asile. Le réseau compte actuellement de plus de 31.000 places d’accueil, réparties dans près de 90 centres collectifs (fédéraux, Croix-Rouge, privés…) et des logements individuels gérés par des CPAS et des associations. Fedasil cherche en permanence de nouvelles places pour garantir l’accueil des personnes qui viennent demander la protection dans notre pays.