Hovhannes: « Entreprendre est beaucoup plus difficile qu’il n’y paraît. »
« Je suis arrivé en Belgique en 2005, car je ne pouvais pas vivre de mon salaire dans l’usine de conserves où je travaillais. Souvent, j’étais payé en boîtes de conserve et en jus de fruits, que je devais ensuite revendre. Pendant 14 ans, j’ai exercé toutes sortes de petits boulots en Belgique. En 2009, Alla m’a rejoint, sa mère s’occupait des enfants en Arménie. Au départ, nous voulions rester, mais notre famille nous manquait. En 2020, nous sommes rentrés en espérant que la vie dans notre pays natal était entre-temps devenue meilleure. Hélas, pas vraiment. La même année, nos fils ont dû partir à la guerre du Haut-Karabakh. Dieu merci, ils ont survécu. »
Le photographe de l’agence Magnum Carl De Keyzer s’est entre autres rendu à la demande de Fedasil en Armenie, où il a photographié la façon dont les personnes retournées comme Hovhannes prennent un nouveau départ une fois rentrées chez elles. Textes de Catherine Vuylsteke.
Découvrez toutes les photos de l’expo Re\𝘵𝘶𝘳𝘯 jusqu’au 23 novembre au Cirque d’hiver à Gand.