Fidèle est Accompagnateur de Vie Quotidienne (AVQ). C’est un rôle qui lui demande de rester au plus proche des résidents, dans les bons comme les mauvais moments.

« Je fais partie de la « famille » des résidents. Ce rôle de « guide » est composé de diverses tâches telles que les accompagner au quotidien et les autonomiser au maximum. Nous jouons, avec mes collègues, un rôle de prévention et gestion. Mes outils sont notamment une oreille attentive lors des permanences pour anticiper les conflits. Nous mettons en place des activités et des projets pour créer des relations de confiance, et ainsi faciliter la prise de parole en cas de problème. Nous sommes des médiateurs et tentons de trouver des solutions adéquates ».

Fidèle est notamment à l’initiative du projet Potager, qui est un réel succès auprès de nos résidents.

« C’est un projet pour petits et grands. Celui-ci consiste à apprendre aux enfants d’où vient la soupe aux courges Butternuts. Ce sont eux qui sèment, qui arrosent et qui récoltent. C’est une activité qu’ils adorent. Un ou une ado aura la tâche de les arroser régulièrement à sa sortie de l’école. Adultes et surtout enfants auront l’occasion d’admirer presque en temps réel la poussée de nos jeunes plants de courgettes et Butternut. Le rôle des parents commence quand les courgettes et les Butternuts sont prêts à la préparation de la soupe. Et cela se fait toute la saison de l’hiver. Fin août, c’est la récolte. Les enfants forment une chaine humaine et se passent les récoltes pour les stocker dans mon bureau. A partir de ce moment, les parents seront invités à faire de la soupe pour les enfants à la cuisine communautaire. L’objectif est de créer une complicité avec les enfants, apprendre aux petits à aimer le jardinage et surtout à s’informer d’où viennent les légumes, permettre aux parents de cuisiner pour leurs enfants, permettre aux enfants de manger une soupe totalement bio et de notre terroir ».

Ce que Fidèle préfère dans son travail, c’est de pouvoir mettre à disposition ses valeurs humaines et sa pratique professionnelle.

« Le plus gros challenge est de créer une relation de confiance avec les résidents. Mais une fois que c’est fait, c’est tellement gratifiant. Ce que je préfère, c’est voir le sourire des résidents après une journée de travail ou une activité. Malgré la fatigue, le sentiment de reconnaissance se lit sur leurs visages. Ils détestent rester au centre à ne rien faire ».