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« Nous nous efforçons d’accompagner les résidents au mieux »

19/05/2020
En cette période un peu spéciale, nous avons souhaité vous montrer à travers des interviews le visage des femmes et des hommes qui travaillent au sein du Refuge. Avec plus de cent collaborateurs, certains d’entre eux se sont prêtés à l’exercice et se livreront à vous. Rencontre avec Joséphine.

Peux-tu te présenter et nous indiquer quelle fonction occupes-tu au sein du centre d’accueil ?

Je m'appelle Joséphine. Je fais partie de l'équipe médiation. Nous nous occupons principalement de la communication entre les résidents eux-mêmes et veillons à la bonne cohabitation au sein du centre. Nous faisons également de la prévention et des médiations lors de conflits. C'est mon premier Job. En parallèle, je finis des études en vue devenir éducatrice spécialisée.

 

Depuis quand travailles-tu chez Fedasil ?

Je travaille au Refuge depuis juin 2019. Cela fera bientôt un an.

 

Qu’est-ce qui t’a amené à t’orienter vers le secteur de l’accueil des demandeurs de protection internationale ?

Etant en promotion sociale, mes horaires me permettaient de trouver un travail en parallèle. Je ne cherchais pas spécialement un poste en tant qu’éducatrice mais je souhaitais évoluer dans le secteur social.

Lorsque j’ai vu l’offre sur le site de Fedasil, cela me paraissait évident. La fonction regroupait tout ce que j’aspirais. De l’humain, la découverte de nouvelles langues, un environnement multiculturel (moi qui suis fan de voyage). Nous aidons nos résidents à peut-être devenir les Belges de demain, et eux nous apprennent à devenir des Belges plus humains.

 

As-tu un moment vécu au Refuge que tu souhaiterais nous partager ?

Mon quotidien au Refuge est un amas de souvenirs. Des sourires, des rires, de l'entraide. J’ai été touchée de voir des résidents quitter le centre après avoir reçu une réponse positive à leur demande d’asile. Ils étaient stressés à l’idée de commencer une nouvelle vie et voler de leurs propres ailes. Je suis également enchantée lorsque je vois les progrès constatés par les enfants en français.

J’ai partagé énormément de moments avec les résidents, notamment lors des repas interculturels. Chaque mois, mon équipe et moi mettons à l’honneur la gastronomie et culture d’une communauté. C’est un bonheur de les voir préparer leurs recettes, la proposer aux autres et passer ensuite la soirée à danser ensemble. Cela ramène de la vie et de la gaieté dans leur quotidien.

 

En cette période de crise sanitaire, comment ton équipe travaille quotidiennement ?

Durant cette période, nous avons fait partie de l’équipe solidaire. Celle-consistait à venir en support des services qui assuraient le bon fonctionnement du centre. Nous nous relayions tous pour vérifier les sorties, faire respecter la distanciation sociale, et faire fonctionner les services de base.

Depuis peu, nous avons repris nos fonctions et pouvons accorder plus de temps aux résidents. La vie reprend doucement son cours. Nous nous efforçons d’accompagner les résidents au mieux.

 

Un dernier mot ?

J’ai cette phrase que j’aime beaucoup qui dit : « La vie n'est pas d'attendre que l'orage passe, c'est d'apprendre à danser sous la pluie ». Plus de mille personnes (collaborateurs et résidents) apprennent à danser sous la pluie quotidiennement. Nous ne savons pas de quoi est fait le lendemain. Nous faisons de notre mieux et apprenons chaque jour.