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Mouscron pour maison

12/04/2022
Fadi n’avait jamais entendu parler de Mouscron en quittant sa terre natale. Quatre ans plus tard, elle est devenue sa maison.

Février 2019, Fadi accompagné de sa femme et de ses deux jeunes enfants – Adel, 4 ans et Nadin, 1 an - poussent pour la première fois les portes du Refuge. Une année s’est écoulée depuis leur départ de Palestine mais l’accueil que leur réservent les Mouscronnois.es leur réchauffe le cœur.

Un choc culturel

Les premiers mois furent compliqués : je ne connaissais pas la langue, rien de rien. Même les routes, les signaux, je ne comprenais pas. J’avais peur de tout. Je n’osais pas sortir du centre. Je désirais ardemment apprendre le français mais le temps d’attente pour les cours était de trois mois. Fadi télécharge alors Duolingo, une application toute simple mais qui lui permet de se familiariser petit à petit avec la langue de Molière. Entretemps, Fadi fait la connaissance d’un Syrien vivant déjà sur Mouscron depuis plusieurs années. Ce dernier est d’une aide précieuse. Il lui fait découvrir la ville, ses alentours verdoyants et toute la chaleur du peuple mouscronnois. Fadi se sent déjà mieux.

De la souris au gibier

Alors qu’il approfondit son apprentissage du français au CIEP – avec Madame Camille -, Fadi commence en parallèle à travailler au service catering du Refuge. Son énergie, son application et son sourire permanent lui permettent de décrocher un premier job de plongeur à la Bruschetta. Six mois plus tard, le Grill Dufour lui propose de rejoindre son équipe. Choyé par ses collègues, il apprend petit à petit le travail de cuisinier. Un changement radical pour cet ancien assistant administratif : en Palestine, je passais mes journées au bureau derrière un ordinateur. Ici, je suis tout le temps en mouvement. Je joue avec le feu, les épices et les saveurs. Ce côté créatif, c’est tout un aspect de ma personnalité que j’ignorais et que j’aime chaque jour un peu plus.

Mouscronnois d’adoption

Trois ans plus tard, Fadi connaît tous les coins et recoins de la cité hurlue. Il s’y sent chez lui. Il s’y projette. Il rêve d’ailleurs de pouvoir un jour s’y acheter une maison afin de s’ancrer paisiblement et durablement dans cette ville qui lui a tant donné. Et pouvoir, à son tour, aider les nouveaux.elles venu.es à s’y sentir comme à la maison.