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À l’école ou en formation… un peu (beaucoup) derrière un écran

28/05/2021
Étudier dans quelques mètres carrés, se concentrer, garder le moral et la motivation, ce n’est pas toujours évident. Malgré tout, nos résidents maintiennent le cap.

David est vénézuélien. Bon élève, il perfectionne son français à l’Institut de Promotion Sociale de Namur. « C’est compliqué d’apprendre une langue en visio-conférence. D’abord, parce que je rencontre régulièrement des problèmes de connexion. Ensuite, parce mon professeur a des difficultés pour corriger ma prononciation à travers un écran et un micro. J’ai redoublé d’efforts pour pouvoir réussir mes examens, et j’ai obtenu de bons résultats ! »

Mike est en 4ème secondaire. Pour lui, les cours en distanciel présentent un avantage : celui de pouvoir prendre son temps au réveil et ne pas courir pour attraper le bus. Cependant, il admet ressentir parfois un manque de motivation : « Dans ma chambre, je suis distrait par ce qui se passe autour de moi. Heureusement, j’ai des professeurs créatifs : mon prof de physique arrive à capter mon attention ».

Avant la pandémie, Abdulhamid se rendait 3 fois par semaine à son cours d’alphabétisation à Dinant. « Je souffre de ne pas voir ma formatrice et les autres apprenants. Alors, j’entretiens les contacts. J’essaie aussi de travailler, mais ce n’est pas évident car il y a beaucoup de bruits ici ».

Mahla est en 5ème secondaire et rêve de devenir dentiste. Avoir cours en distanciel lui pèse beaucoup.
« Je me sens mieux en classe. Tout y est plus spontané ». Mahla est en contact avec les autres étudiants. « On se parle sur les réseaux sociaux. »

« J’ai débuté une formation dans une asbl de la région » nous explique Moctar, Mauritanien. « Les mesures sanitaires compliquent vraiment les choses dans mon apprentissage. Je suis nul en informatique. Me connecter en téléconférence me demande beaucoup de temps et d’énergie».