Le 24 janvier voyait se tenir la Journée Internationale du Sport Féminin. Et si Nafissatou Thiam, Megan Rapinoe ou encore Serena Williams se retrouvent régulièrement sous les feux de la rampe, le sport féminin est encore trop souvent victime de sous-médiatisation. Cette initiative se révèle donc précieuse pour toutes ces athlètes qui se battent quotidiennement pour faire progresser les mentalités et offrir une meilleure visibilité à leurs pratiques. L’occasion pour le Refuge de mettre à l’honneur quelques-unes de ses incontournables sportives !

Aïssatou, Maryan et Vénérande ne se connaissaient pas il y a encore quelques mois. Et c’est le sport, et plus particulièrement le football, qui leur a permis de se rencontrer. Maryan, Iranienne, n’y avait jamais joué avant d’arriver en Belgique. Aujourd’hui, elle se sent une nouvelle personne. L’apprentissage du football – comme celui du vélo dans son précédent centre – lui a permis de regagner confiance en elle. Chacune de ses activités lui ont permis de se dépasser, de repousser des limites qu’elle ne s’imaginait pas capable d’atteindre.

Bénédicte, la frange la plus connue de la coordination, nous fait part d’un sentiment similaire. Passionnée de danse africaine depuis plus de trente ans, celle-ci lui a offert un moyen d’expression inattendu à une époque où sa timidité la freinait dans plusieurs de ses entreprises. Depuis, elle a pu participer à des représentations au Sénégal et a même enfilé le costume de professeure à la Maison de la Culture de Tournai.

Vénérande, la doyenne de la World Team, confirme les propos de notre collègue. Dans son pays, le football était une histoire d’hommes. Mais maintenant, c’est aussi la sienne ! En effet, depuis qu’elle a enfilé ses gants de goalkeeper, elle s’est sentie poussé des ailes. Entre une madeleine de Proust qui lui rappelle les doux souvenirs de son pays natal – c’est comme une musique qui passe dans le cœur des jolis souvenirs de ma vie au pays -, elle a également pu se faire de nouvelles amies.

Car si le sport s’avère être un être levier de confiance pour certaines, il se révèle également être un vecteur social inégalable pour d’autres. Aïssatou, jeune Guinéenne de 19 ans, évoque la fierté qu’elle ressent d’appartenir à cette équipe. Grande fan du ballon rond depuis son plus jeune âge, elle s’est même surprise à recruter de nouvelles joueuses, de nouvelles copines. D’ailleurs, Aïssatou aspire à s’inscrire en club dès qu’elle sortira du centre et se laisse même à rêver, qui sait, footballeuse de profession. Vénérande et Maryan, quant à elles, racontent des étoiles plein les yeux, que les tournois de football – organisés entre autres par la Younited - leur ont permis découvrir un peu plus notre plat pays et de rencontrer ainsi des personnes de tous horizons.