Découverte des coulisses du Petit-Château et du CGRA par une dizaine de volontaires

17/12/2025
Visite du CGRA

À l’occasion de la Journée mondiale du volontariat, une dizaine de volontaires du Centre Fedasil de Bovigny ont eu l’opportunité de participer à une visite sur mesure à Bruxelles. Cette initiative répondait à leur souhait : découvrir les coulisses de l’arrivée des résidents au Petit-Château (Centre d’arrivée) et mieux comprendre le rôle du CGRA (Commissariat général aux réfugiés et aux apatrides).

Comme un air d'excursion

Le rendez-vous était fixé à l’aube sur le quai de la gare de Vielsalm pour rejoindre notre première étape de la journée. Dans le train, l’ambiance était gaie et détendue. « Je n’imaginais pas que j’allais rire autant durant cette journée », confie Marie-Hélène, volontaire à la Vestiboutique, en évoquant ce trajet.

À notre arrivée à Bruxelles, Lionel, responsable de la communication et des contacts externes du Petit-Château, nous attendait à la gare centrale. Le chemin jusqu’au centre a ravivé quelques souvenirs chez Annie, dernière arrivée à l’aide aux devoirs, qui a vécu dans ce quartier durant sa jeunesse.

La visite a débuté par la découverte du dispatching : son rôle, ses missions, les étapes par lesquelles passe chaque nouvel arrivant… Les questions fusaient déjà. Ensuite, nous avons exploré le Petit-Château, centre de première phase, et ses spécificités. Lionel nous a guidés à travers les couloirs, ponctuant la visite d’explications et d’anecdotes.

Le moment du repas, des sandwichs grecs, savoureusement conseillés par notre hôte, a permis à chacun d’assimiler les informations reçues en matinée. « Je suis vraiment très heureuse de cette matinée. Elle m’a permis de mieux comprendre ce qui se passe pour les personnes au centre de Bovigny. Je savais que leur parcours était compliqué, mais je n’imaginais pas à quel point… ni toutes les démarches qu’elles doivent accomplir », explique Thérèse, bénévole au tri des dons.

 

Le deuxième rendez-vous de la journée 

L’après-midi, direction le CGRA, où Anne, du service communication, nous a accueillis avec passion et professionnalisme. Elle nous a présenté le rôle du CGRA, le cadre de travail, la Convention de Genève et les entretiens sur lesquels se basent les agents pour accorder ou non le statut de protection. Après cette présentation, nous avons découvert les lieux et les salles d’entretien. Une partie de la journée que Marie-Hélène a particulièrement appréciée : « En écoutant mes amis vénézuéliens raconter leur expérience et grâce à la visite du CGRA, j’ai réalisé à quel point cette étape est importante. Ils prennent en compte énormément d’éléments. Cette visite m’a aussi éclairée sur le temps d’attente qui, parfois, me choquait. Aujourd’hui, je comprends mieux : il faut mobiliser beaucoup de moyens et de personnes, des traducteurs, des interprètes… Et tous ces professionnels, à mon avis, donnent le meilleur d’eux-mêmes et font tout ce qu’ils peuvent. »

 

Au pas de course

La journée s’est terminée par une petite course pour attraper le train de 15 h 55 qui nous ramenait vers l’Ardenne. Marie-Hélène résume : « J’ai passé une journée vraiment très intéressante. En tant que bénévole, je rencontre des demandeurs d’asile, et ici, j’ai découvert concrètement les étapes par lesquelles ils doivent passer. Cela m’a permis de mieux comprendre leur parcours. »
Thérèse souligne quant à elle la cohésion du groupe : « Ce qui m’a marquée aussi, c’est le contact que nous avons eu avec les autres bénévoles. Dans ma mission, on se croise souvent dans les couloirs, on se salue rapidement, mais on n’a pas le temps d’échanger. Aujourd’hui, c’était différent : nous avons pu prendre le temps, discuter, créer un lien. Et ça, c’est très positif. Nous avons été accueillis partout avec beaucoup de chaleur. Bien sûr, il nous reste des questions, mais franchement, je suis bluffée par cette journée. »

Un grand merci à Lionel, Raby, Hakim, Elysée et Fanta du Centre d’arrivée - Petit-Château pour leur disponibilité, leurs explications et leur patience face à nos nombreuses questions ; à Anne, du CGRA, pour la clarté de ses explications et sa disponibilité ; et enfin aux volontaires du Centre pour leur engagement et l’intérêt qu’ils manifestent pour le bien-être des résidents.