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JOBS THAT MAKE SENSE #1

17/04/2023
Le Refuge, c’est près de 130 collaborateur.rices réparti.es dans 14 services ! Chacun d’entre eux a son propre champ d’action, ses propres projets mais ils tendent tous vers le même but : le bien-être des résident.es. Des métiers qui font sens que nous désirons vous présenter à tour de rôle. Aujourd’hui, nous commençons par le service social et deux de leurs plus anciennes représentantes : Anaïs et Pauline.

Anaïs - sosie officielle de Mel B des Spice Girls - et Pauline – breakeuse devant l’éternel - travaillent au Refuge en tant qu’assistantes sociales depuis bientôt quatre ans. Leur mission première consiste à accompagner administrativement et socialement les résidents du Centre tout au long de leur procédure de demande de protection internationale. Toutefois, dans la pratique, il s’agit de bien plus.

« L’accompagnement va bien au-delà de la procédure en tant que telle. On devient en quelque sorte une personne de référence pour les épauler dans toutes ces nouvelles étapes de leur vie. On sert aussi parfois de confidente. Et en ce sens, l’écoute active s’avère une posture primordiale dans la relation que nous nouons avec le.la résident.e. » relate Pauline.

Cette aventure professionnelle, Anaïs la vit intensément chaque jour. Elle lui permet de grandir, de s’ouvrir et de se remettre en question en permanence : « depuis que j’ai commencé à travailler au Refuge, ma vision de la vie – et de la mienne également – a bien changé. Premièrement, ce que je pensais être des droits me concernant s’avéraient en fait des privilèges. De par ma simple résidence belge, j’ai accès à toute une multitude de choses qui me semblaient couler de source et auxquelles, je me rends compte, les résident.es du Centre n’ont malheureusement pas toujours accès. Et dans un deuxième temps, me confronter à la diversité du monde, à ses façons de penser, à ses différents systèmes de valeurs, m’a donné l’opportunité de me questionner sur la justesse des celles que je défendais en m’ouvrant à tout le temps plus de tolérance

Malheureusement, cette intensité ne se révèle pas toujours positive : « les limites institutionnelles se transforment parfois en une véritable violence – institutionnelle – pour les résident.es que nous accompagnons. Elle est très difficile à vivre, premièrement pour eux.elles – bien que beaucoup fassent preuve d’une résilience invraisemblable – mais également pour nous. On se sent parfois démunies, impuissantes alors que ces situations nous interpellent profondément. »

Malgré tout, Pauline et Anaïs ne changeraient de fonction pour rien au monde : « la joie, le bonheur même, de se sentir utile aussi bien au niveau individuel que collectif est très agréable. Et plus encore, pour toute la reconnaissance que l’on nous témoigne. C’est un travail extrêmement valorisant et d’une richesse incomparable