Accueil

JOBS THAT MAKE SENSE #5

13/03/2024
Le Refuge, c’est près de 130 collaborateur.rices réparti.es dans 14 services. Chacun d’entre eux a son propre champ d’action, ses propres projets mais ils tendent tous vers le même but : le bien-être des résident.es. Des métiers qui font sens que nous désirons vous présenter à tour de rôle. Aujourd’hui, nous reprenons avec le service logistique et quelques-un.es de ses représentant.es.

À Fedasil, la logistique c’est bien plus que la réception de marchandises et la gestion des stocks. Sandrine, la coordinatrice de l’équipe, nous explique : « la mission du service logistique consiste, avant tout, à faire tout ce qui est en notre pouvoir pour que la machine Fedasil fonctionne. La base première du travail c’est donc la supervision du travail communautaire. » En effet, au sein du centre, nombreuses sont les actions qui sont menées par les résident.es, ce qui requiert parfois quelques formations et surtout une grosse dose d’organisation. « Il y a un roulement tous les 15 jours et de nouveaux contrats qui se mettent en place » nous indique Jonathan, un autre collaborateur du service. Ce travail communautaire implique dès lors une collaboration aboutie des membres du personnel et des résident.es. « Le but, c’est de travailler avec eux.elles. Autrement dit, il faut les former, les encadrer. Tout en sachant que sans eux.elles, le centre ne pourrait pas fonctionner correctement. » souligne Florent, l’homme au bonjour rayonnant. Ce travail communautaire est d’ailleurs l’occasion pour eux.elles de gagner un peu d’argent de poche (1.90€/heure), de participer à la vie active du centre ou de se changer les idées.

Chaque membre de l’équipe veille donc au maintien d’un environnement accueillant. « On est divisé en plusieurs services parce qu’on gère aussi bien le lavoir, le service des repas, le nettoyage du centre, des chambres lors des départs et des arrivées ainsi que de  la supervision des différents magasins » nous explique Renaud, le fanfaron de la bande.

Là encore, le service tend à responsabiliser les résident.es : « Chaque magasin fonctionne avec un système de points. En début de mois, chaque personne reçoit un nombre de points qu’elle est libre de dépenser comme elle le souhaite pour acquérir des produits d’hygiène ou de première nécessité. Le deuxième magasin, lui, fonctionne avec des points rouges que les résident.es reçoivent s’ils.elles jettent eux.elles-mêmes leurs poubelles » relate, les cheveux au vent, Vanessa.

À cela s’ajoute également le service de navettes scolaires ou médicales. Comme le rappelle Fiacre, le chauffeur attitré : « Nous sommes aussi responsables des 4 véhicules dont dispose le centre. Nous gérons les demandes de transport qui viennent des autres services et nous nous occupons de l’entretien des voitures. Nous assurons également les transports logistiques lorsqu’il s’agit d’aller récupérer du matériel. ».

Malgré les journées parfois compliquées, toutes et tous soulignent la chance qu’il leur a été offerte de travailler à Fedasil. Sandrine nous confie d’ailleurs que  « travailler au sein de Fedasil c’est un bonheur de tous les jours car les résident.es t’apportent énormément, certes au sens professionnel du terme mais surtout en ce qui concerne le relationnel, l’échange humain ». Vanessa rajoute, fièrement, que « on apporte tous.tes notre pierre à l’édifice pour améliorer la vie des autres, et je trouve qu’il n’y a pas plus beau métier ».

Bonus « Ressentis du Cœur »

Florent : « Ça fait 3 ans et demi que je suis là et ça m’apporte une expérience totalement différente dans le travail, j’ai découvert que je pouvais me sentir bien dans un job où l’on travaille avec les gens, où il faut prendre soin d’eux.elles, les écouter... Finalement je me sens plus à l’aise dans ce genre de job alors qu’avant je ne m’imaginais pas trop dans cette optique-là. »

Renaud : « Effectivement, quand tu viens ici - excepté quelques fichiers Excel - il n’y a pas vraiment de rapport avec le métier de logisticien de base. En postulant, je voulais passer totalement à autre chose, je n’avais plus envie de travailler dans les palettes et dans la gestion de stock. Le contact avec les gens, j’avais envie de voir ce que c’était. Moi, ça fait 3 ans et demi que je travaille ici, et le travail m’a permis de me remettre en question, on est bien né quand on voit la difficulté des autres. Ça me permet aussi de voir qu’il faut parfois arrondir les angles dans ma façon de travailler. »

Vanessa : « En 46 ans, c’est le premier travail que j’ai où je suis vraiment épanouie et quand je me lève le matin je suis contente de venir travailler. Et puis on découvre plein de cultures, plein de personnes, plein de façons de faire... »

Sandrine : « La difficulté réside plus dans la reconnaissance, non pas des résident.es mais des collaborateur.rices. La difficulté que rencontre mon équipe c’est le manque de légitimité. Les gens ont tendance à mélanger le travail communautaire et la supervision du travail communautaire. Le service manque de reconnaissance, les gens ont du mal à voir le travail qu’il y a derrière. C’est compliqué de mettre l’équipe en avant. »